Agence France-Presse 1 octobre 2025 à 13h26
Les autorités françaises ont ouvert mercredi une enquête sur un pétrolier appartenant à la flotte fantôme russe, et soupçonné d’être impliqué dans un survol récent de drones au Danemark, qui s’est immobilisé depuis plusieurs jours au large des côtes bretonnes.
Le pétrolier, baptisé « Pushpa » ou « Boracay » et battant pavillon du Bénin, est stationné près du parc éolien de Saint-Nazaire (ouest).
Le procureur de Brest, Stéphane Kellenberger, a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », sans plus de détail.
Le navire est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte fantôme russe, utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole, selon une décision du conseil de l’Union européenne du 24 février 2025.
Il est par ailleurs soupçonné d’être impliqué dans les survols de drones ayant perturbé le trafic aérien danois, selon le site spécialisé The Maritime Executive, qui précise que le navire a pu servir de « plateforme de lancement » ou comme « leurre ».
Construit en 2007, le navire de 244 mètres de long a changé de nom et de pavillon à de nombreuses reprises, étant alternativement immatriculé au Gabon, aux îles Marshall ou en Mongolie, selon le site www.opensanctions.org.
Le procureur a confié les investigations à la gendarmerie maritime, le navire ayant jeté l’ancre depuis plusieurs jours à proximité du parc éolien de Saint-Nazaire, selon le site Marine Traffic.
Parti de Primorsk, près de Saint-Petersbourg en Russie, le 20 septembre, le pétrolier devait rejoindre Vadinar, dans le nord-ouest de l’Inde, le 20 octobre.
Les récents signalements de drones à travers le Danemark ont entraîné la fermeture de plusieurs aéroports, dont celui de Copenhague, le plus grand d’Europe du Nord.
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