Social et Économie
Publié le 23 novembre 2024 Thomas Lemahieu
Ils ne sont pas bling-bling, les Mulliez ! Sur les 850 à 900 descendants directs de Louis et Marguerite, fondateurs de ce qui deviendra la plus vaste nébuleuse du capitalisme familial à la française – avec Auchan, Décathlon ou Leroy Merlin en têtes de gondole -, il n’y aurait, assurent-ils dans les gazettes, que « quatre à cinq jet-setteurs ». Les armadas de yachts, les flottes d’avions privés ou de voitures de sport, c’est comme la cotation en Bourse : pas leur came ! En principe, la conduite officielle pour siéger au sein de l’Association familiale Mulliez (AFM), la tour de contrôle, réservée aux héritiers et, selon l’idiome en vigueur dans la dynastie – aux « valeurs ajoutées » (maris ou épouses), du gigantesque empire commercial, consiste à s’afficher « dur au travail, efficace, chrétien pratiquant, non frivole avec l’argent ».
Plus d’un milliard d’euros de dividendes versés entre 2021 et 2023
Les Mulliez se veulent généreux avec leurs centaines de milliers d’employés dans le monde et plus encore en France… Avec eux, un paternalisme des plus balourds peut se muer en légende au fil des décennies. Quand la toiture et la flèche de Notre-Dame de Paris s’embrasent au printemps 2019, les Mulliez s’empressent de promettre, pour la reconstruction, leur aide financière, et au passage, celle de leurs personnels… Après tout, dans les hypermarchés, il y a bien de la participation, de l’intéressement et de l’actionnariat salarié. Tout à la confusion, tous dans le même bateau… Voire ! Lire la suite.