Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) Publié aujourd’hui à 06h47, modifié à 09h15
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Alliance ou amitié virile, convergence d’intérêts ou fascination mutuelle : tout cela est fini. La relation unique entre Donald Trump et Elon Musk a explosé à ciel ouvert, jeudi 5 juin, dans une escalade verbale d’une rare violence entre deux ego sans limites, finissant en menaces. Le patron de Space X et du constructeur automobile Tesla se trouvait encore dans le bureau Ovale, six jours plus tôt, pour une sorte de pot de départ chaleureux avec le président. Sa mission officielle à la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) prenait fin. Ses entreprises, en souffrance à l’image de Tesla, réclamaient toute son attention. Ce jour-là, Donald Trump saluait son travail et son sacrifice, pour débusquer la gabegie et les fraudes dans les agences fédérales.
[…] « Donald Trump figure dans les dossiers Epstein »
Mais ce temps-là est bien fini. Elon Musk s’est précipité tel un kamikaze, jeudi, contre la façade de la Maison Blanche, armé de ses messages en rafale sur X. Il y a prétendu que sans lui, « Trump aurait perdu l’élection », soulignant ensuite son « ingratitude ». Pendant que l’action de Tesla s’effondrait de 14 % en Bourse, Elon Musk lançait un sondage en ligne : « Est-il temps de créer un nouveau parti politique en Amérique qui représenterait vraiment les 80 % au centre ? »
L’entrepreneur a soudain eu une révélation publique. « Les droits de douane de Trump vont causer une récession dans la deuxième moitié de l’année. » Mais le pic fut atteint dans un autre message. « Il est temps de lâcher la bombe vraiment grosse : Donald Trump figure dans les dossiers Epstein. C’est la raison réelle pour laquelle ils n’ont pas encore été rendus publics. Bonne journée, DJT ! [les initiales du président] » Lire la suite.