Publié aujourd’hui à 10h42
Il était encore bien trop tôt, samedi matin 24 juin, pour deviner l’issue de la rébellion armée décidée la veille par Evgueni Prigojine. En lançant les mercenaires de sa milice privée, Wagner, à l’assaut de forces armées régulières accusées de travailler contre les intérêts de la population russe, celui qui a été longtemps protégé par Vladimir Poutine va au bout de sa logique. Elle l’a conduit depuis des mois à multiplier les imprécations contre les cadres militaires, à commencer par le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, au nom d’un supposé discours de vérité, qui masque très mal une aventure personnelle.
Quel qu’en soit son épilogue, ce coup de force fait l’effet d’un révélateur dévastateur sur l’état de ce qu’on hésite plus que jamais à désigner comme les institutions de la Russie. Le contraste est saisissant avec l’affermissement national dans l’épreuve constaté chaque jour en Ukraine. Lire la suite.