Enquête

Bernard Arnault dans les remous du thriller financier Hermès, entre actions volées, plus value colossale et stratagèmes offshore

Mercredi 26 novembre 2025

Lors d’une tentative de raid sur le maroquinier en 2010, le patron de LVMH avait acheté 6 millions d’actions, dans des conditions qui interrogent, à l’un des héritiers de la famille. Le PDG du numéro 1 du luxe est désormais susceptible de voir la justice le considérer comme receleur du délit d’abus de confiance, voire comme complice.

Par Laurent Léger Publié aujourd’hui à 7h00

C’est une histoire folle, celle de deux mastodontes du luxe, LVMH et Hermès, dont le premier a voulu avaler le second dans un raid aventureux. Elle est peuplée de milliardaires, d’héritiers, de gestionnaires de fortune indélicats, d’actions de société envolées, de millions d’euros subtilisés dans des comptes bancaires suisses, sans oublier un suicide mystérieux intervenu dans la montagne helvète.

Mais le jeudi 20 novembre 2025, dans une toute petite salle d’audience nichée au 6e étage du tribunal judiciaire de Paris, on ne croise que des avocats et leur robe noire. C’est pourtant lors de cette audience tenue par une présidente souriante, que Bernard Arnault, 76 ans, a été rattrapé par cette affaire hors du commun. Voilà le fondateur de l’empire du luxe et numéro 1 mondial LVMH (qui regroupe d’illustres marques de mode, de cosmétiques, de spiritueux et autres), ses deux holdings Agache et Financière Agache, ainsi que le groupe lui-même, obligés de s’expliquer sur la tentative de prise de contrôle par LVMH, en 2010, de l’une des dernières maisons de mode indépendantes, Hermès, aujourd’hui un fleuron mondial. Lire la suite.

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