Agence France-Presse 18 décembre 2025 à 08h59
La Belgique refuse d’être « seule » à assumer les risques d’un prêt de l’UE à l’Ukraine s’appuyant sur les avoirs russes gelés sur son territoire, a réaffimé jeudi le Premier ministre belge Bart De Wever, avant un sommet de l’UE centré sur cette question.
« On a besoin d’une parachute avant de sauter. Si on nous demande de sauter, on saute tous ensemble », a-t-il déclaré en exigeant des garanties de la part de tous les autres Etats membres de l’UE pour partager le risque en cas de problème.
La Belgique redoute des représailles économiques et juridiques de la part de la Russie. L’essentiel des avoirs de la banque centrale russe gelés en Europe est hébergé chez Euroclear, institution financière basée à Bruxelles.
Résultat : les visées de la Commission européenne pour aider l’Ukraine en guerre via un tel « prêt de réparation » adossé sur ces avoirs russes se heurtent depuis des semaines à l’opposition de la Belgique.
« La Belgique continue à demander que l’Union européenne et non la Belgique seule, assume la pleine responsabilité financière pour l’ensemble du risque, qui reste inconnu à ce jour », a lancé Bart De Wever jeudi matin.
Il s’exprimait au Parlement fédéral belge juste avant de se rendre à un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, où ce thème de l’aide à l’Ukraine est le plus gros sujet au menu des discussions.
« Pour être clair je n’ai jamais vu un texte qui pourrait me séduire et marquer l’accord de la Belgique », a dit le conservateur flamand. « J’espère peut-être le voir aujourd’hui, mais je ne l’ai pas encore vu », a-t-il insisté.
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