Par Valérie de Senneville Publié le 8 févr. 2025 à 08:00
Voilà une autre singularité de ce dossier à tiroirs : comment un homme marqué d’une fiche rouge d’Interpol, visé par un ordre d’incarcération délivré par la chancellerie à 16 heures, peut quitter tranquillement le territoire national le même jour à 20 heures sans que cela n’inquiète personne ? Nous en sommes à la quatrième semaine d’audience du procès sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007 et chaque jour s’écrit comme une série télévisée entre « Le Bureau des légendes » et « Tripoli, nid d’espions », tant le scénario semble, par moments, totalement improbable.
Le tribunal explore cette fois l’exfiltration discrète de Béchir Saleh, directeur de cabinet du guide libyen et grand argentier du régime. C’est lui qui dirigeait le Libyan African Investment Portfolio (LAP) par lequel serait passée une partie du financement de la campagne du candidat Nicolas Sarkozy selon la fameuse note de Mediapart qui a lancé l’affaire. Lire la suite.