Le 7 mai 2017, devant le musée du Louvre à Paris, Emmanuel Macron, qui vient de devenir le plus jeune président de la Ve République, promet de mieux prendre en compte les électeurs du Rassemblement national, représentés par Marine Le Pen, qui malgré sa défaite, vient de recueillir plus de dix millions de voix.
L’ex-associé-gérant de Rothschild au chevet des grandes fortunes
Mais dès le début de son quinquennat, ce sont avant tout les grandes fortunes de France que l’ex-associé-gérant de la banque Rothschild s’empresse de favoriser à grands coups de cadeaux fiscaux, avec, par exemple, la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF). Jusqu’alors, il prélevait au maximum 1,5% du patrimoine des plus riches, taxés sur leurs biens immobiliers et leurs placements financiers. Avec Emmanuel Macron, ces placements financiers, qui constituent pourtant l’essentiel de la fortune des plus aisés, vont tout simplement échapper à l’ISF dès 2018. Or comme le relève Romaric Godin, journaliste à Mediapart, « Les ultra riches en France, la structure de leur fortune, c’est principalement du capital financier, c’est-à-dire ce qui a été exonéré d’impôt sur le patrimoine par la réforme de 2018 ».
Ces grandes fortunes, à qui Emmanuel Macron a fait d’importants cadeaux fiscaux, Monique Pinçot-Charlon les étudie depuis des années. Sociologue au CNRS, elle a cosigné un livre sur le sujet, Entresoi. « Ca raconte l’histoire d’une oligarchie, confie-t-elle à Off Investigation, un certain nombre de personnes qui sont issues des grandes familles fortunées de l’aristocratie et de la bourgeoisie, qui sont issues des mêmes quartiers, des beaux quartiers. » De nombreuses études confirment aujourd’hui que les 500 plus grandes fortunes de France, celles pour qui Emmanuel Macron a atténué l’ISF et dont le patrimoine a été multiplié par six en 15 ans pour atteindre près de 45% du PIB, ont été très avantagées par ces cadeaux fiscaux.
Un président qui assèche les ressources de l’Etat