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Londres autorise l’extradition de Khalifa vers Paris
Publié le 29 août 2007
Actualisé le 29 août 2007 : 16h55
La France recherche l’ex-magnat algérien dans le cadre d’une enquête sur des malversations présumées au sein de son ancien empire industriel. Cette décision est susceptible d’appel.
La France va-t-elle enfin réussir à récupérer Rafik Khalifa ? Un juge britannique a fait mercredi un pas dans ce sens en donnant son feu vert à l’extradition de l’ex-golden boy algérien. Une décision toutefois susceptible d’appel. L’ex-homme d’affaires de 40 ans était absent du tribunal de Westminster pour le prononcé du jugement, en raison d’un mouvement de grève des gardiens de prison.
La justice française le recherche dans le cadre d’une enquête sur des malversations présumées au sein de son groupe, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines et Khalifa Rent-a-Car, toutes enregistrées en France. Propriétaire d’un empire diversifié, il est en effet soupçonné d’avoir détourné de l’argent, des titres et des actifs de ses compagnies du groupe Khalifa, causant ainsi leur liquidation et le licenciement de plus de cent salariés et laissant une dette de plus de 90 millions d’euros. Fin mai, trois autres personnes avaient été mises en examen en France dans cette affaire, dont sa propre femme.
Alger sur sa piste
Le 22 mars, Rafik Khalifa a par ailleurs été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité en Algérie, où il a été reconnu coupable d’« association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux ». Alger cherche aussi à obtenir son extradition.
Il a été arrêté le 27 mars en Grande-Bretagne où il avait trouvé refuge, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par un juge de Nanterre.
© Le Figaro
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