Fabrice Arfi 4 mars 2025 à 06h53
Dire que cet homme a côtoyé pendant des décennies les plus hautes sphères du pouvoir en France et à l’étranger. Qu’il était à tu et à toi avec Nicolas Sarkozy et le milliardaire Serge Dassault. Qu’il avait pour « amis » Claude Guéant et le directeur de cabinet de Kadhafi, Bachir Saleh. Que les portes des palais présidentiels du Gabon ou du Congo-Brazzaville lui étaient toujours grandes ouvertes. Et le voilà une nouvelle fois, lundi 3 mars, à la barre du procès des financements libyens dans la peau d’un personnage qui paraît évoluer à équidistance de Serge le mytho et d’un marlou de Melville, invraisemblable d’arrogance et de drôlerie involontaire.
[…] Sur sa lancée, il s’en prend ensuite au juge assesseur, Pierre Jeanjean, qui essaie de l’interroger : « Vos questions, ce sont vos questions. Moi, c’est ma vie. » Il faudra l’intervention de son propre avocat, Pierre Cornut-Gentille, pour le ramener au calme et permettre au tribunal d’entrer dans le vif de l’audience.
À savoir : une villa. Plus précisément, une maison située sur les hauteurs de Mougins, dans les Alpes-Maritimes, qui cache des secrets financiers que les juges d’instruction ont qualifiés de détournements de fonds, de corruption ou de blanchiment. Lire la suite.