Au Gabon, l’ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils, Noureddin, jugés en leur absence

Lundi 10 novembre 2025

Le procès, qui doit durer cinq jours, marque une rupture avec les décennies de pouvoir des Bongo, soupçonnés d’enrichissement frauduleux estimé à plusieurs centaines de millions d’euros.

Par Pierre Lepidi Publié aujourd’hui à 11h30, modifié à 12h40

Temps de Lecture 3 min.

Treize personnes, dont l’ancienne première dame gabonaise, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin, sont jugés depuis lundi 10 novembre devant la cour criminelle de Libreville pour détournements de fonds publics lors d’un procès retentissant qui doit faire l’examen des dernières années de pouvoir d’Ali Bongo, renversé en 2023.

Jamais le Gabon n’avait conduit pareilles audiences. Sylvia Bongo, son fils Noureddin et leurs onze coaccusés – de jeunes cadres appartenant à un groupe surnommé la « Young Team » – sont suspectés d’avoir accaparé le pouvoir, notamment en usurpant la signature présidentielle, après l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo, en 2018, qui a laissé le chef d’Etat très affaibli. Celui-ci ne fait pas partie des accusés.

Exilés à Londres depuis le mois de mai après avoir passé plus de vingt mois en détention, l’ancienne première dame et son fils seront jugés par contumace mais représentés par leurs avocats, qui dénoncent un procès « inéquitable ». Lire la suite.

Revenir en haut