Analyse

Visite de Macron à Monaco : derrière le prétexte océanographique, d’épineux dossiers écologiques, fiscaux et diplomatiques

Vendredi 6 juin 2025

La visite d’Etat du président français, ces samedi 7 et dimanche 8 juin, est la première depuis plus de quarante ans. Elle intervient dans un contexte où la principauté est scrutée pour ses projets immobiliers grignotant le littoral et ses mœurs fiscales.

par Renaud Lecadre publié aujourd’hui à 14h27

[…] Réputation financière chancelante

La visite d’Emmanuel Macron tombe aussi au plus mal, alors que la réputation financière de Monaco est de plus en plus chancelante. En juin 2024, le Gafi (Groupement d’action financière, qui dépend du Conseil de l’Europe) avait placé la principauté sur sa liste grise des pays peu coopératifs en matière de lutte contre le blanchiment de l’argent sale ou le financement du terrorisme. Au motif que « malgré d’indéniables progrès, la lutte contre la délinquance en col blanc et la corruption reste très perfectible ». Mercredi, la Commission européenne a proposé de faire un pas de plus et de l’inscrire sur la liste noire. Le basculement n’est pas que sémantique : gris, c’est être placé sous « surveillance renforcée » ; noir, c’est être classé « à haut risque » pour cause de « graves lacunes stratégiques ». Le Parlement européen doit encore ratifier la décision. Si c’était le cas, la principauté se retrouverait alors reléguée aux côtés de l’Afghanistan, la Corée du Nord ou Barbade. Mauvais genre. Un climat que n’ont pas arrangé les déclarations récentes d’une juge française en poste sur le Rocher. Lire la suite.

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