Refus d’impunité

Lundi 1er avril 2024

Billets (n° 16 et 24) a eu l’occasion d’évoquer les morts mystérieuses de coopérants en Guinée équatoriale, suivies d’instructions judiciaires sabotées. Le phénomène n’est pas isolé : la veuve de l’un de ces coopérants, André Branger, a rencontré celle d’un coopérant judiciaire à Djibouti, Bernard Borrel, étrangement « suicidé ». Révoltées par l’obstruction des autorités françaises au cours de la justice, Elisabeth Borrel (elle-même magistrat) et Elizabeth Branger ont créé, avec Jean de Dieuleveult (frère de Philippe, le célèbre animateur TV « disparu » au Zaïre en 1985), une association « d’aide et de soutien aux victimes d’infractions commises à l’étranger, à leurs parents et amis » 1 (Le Figaro, 29/05/1997). Avec l’appui de syndicats de magistrats, cela va secouer le cocotier ! Car ces affaires sont presque toujours mêlées à la découverte de tractations ou trafics inavouables. Et elles révèlent les dérives incroyables de grands ou petits chefs français, civils ou militaires, en poste à l’étranger. Grâce à des protections parisiennes et à la paralysie judiciaire, ils finissaient par se croire tout permis 1. L’état de droit ira-t-il jusque là ?

1. AASVIEFA, 4 rue V. Déqué, 31500-Toulouse. 2. Cf. Mehdi Ba, France-Afrique, La coopération empoisonnée, in Le Nouvel Afrique-Asie, 07/1997.

Extraits de la revue de Survie « Billets d’Afrique et d’ailleurs » de juillet 1997

Source de l’article.

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