Phosphates
L’Office Togolais des Phosphates (OTP) produit et commercialise l’une des principales richesses du Togo.
En 1987, un cabinet anglais a été payé 4,5 millions de $ pour rendre plus « transparente » sa gestion financière, en tissant autour de lui une toile d’araignée d’une vingtaine de sociétés-écrans, domiciliées à Jersey, au Panama, au Libéria, en Suisse…
Il se dit que l’admiration béate de certains poids lourds de la politique française envers le régime Eyadema - ponctuée de visites d’amitié en période pré-électorale -, n’est pas étrangère aux possibilités de soustraire de la comptabilité publique togolaise quelques cargaisons de phosphates, ou leur contre-valeur. Pour ce genre de calcul, ça phosphore dur dans la Françafrique ! (La Tribune des démocrates, Togo, 29/11/1994).
Au Zaïre, ce sont des trains entiers de cuivre, et 70 % des diamants, qui partent pour des destinations inconnues, mais il n’est pas besoin de sociétés-écrans : l’anarchie mobutuesque joue le rôle d’écran total. L’on comprend l’ardeur de ses fans à reprogrammer cet immense metteur en scène.
Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°18 - Janvier 1995 -
Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.
Publié avec l’aimable autorisation de l’Association Survie.
Visitez le site de Survie.