Avoirs russes pour l’Ukraine : la Suisse va-t-elle suivre l’Europe ?

Mardi 13 août 2024

Bruxelles a versé 1,5 milliard d’euros à Kiev prélevés sur les profits des avoirs gelés sur son territoire de la banque centrale russe. Berne ne semble pas vouloir suivre cette voie en insistant sur sa « situation spécifique ». Le parlement en débattra prochainement

Frédéric Koller Publié le 13 août 2024 à 12:10. / Modifié le 13 août 2024 à 17:24.

Fin juillet, l’Union européenne (UE) annonçait le déblocage d’une aide de 1,5 milliard d’euros en faveur de l’Ukraine. Une manne particulière puisqu’elle provient, indirectement, de la Russie. Il s’agit en effet de la première tranche des profits générés par les avoirs de la banque centrale de la Fédération de Russie bloqués dans l’UE, qui s’élèvent à 210 milliards d’euros. En Suisse, la somme totale des réserves et actifs de la banque centrale russe immobilisés au titre des sanctions s’élève à 7,4 milliards. Berne s’apprête-t-elle à suivre l’exemple européen, en versant les bénéfices de ces avoirs russes en faveur de la reconstruction de l’Ukraine ?

« La Suisse suit de près les discussions internationales relatives aux fonds de la banque centrale russe et échange des informations à ce sujet avec ses partenaires », répond Fabian Maienfisch, porte-parole du Secrétariat à l’économie (Seco). Depuis l’agression russe de l’Ukraine de février 2022, Bruxelles a décidé 14 trains de sanctions à l’égard de Moscou, tous repris par Berne. Les transactions liées à la gestion des réserves et actifs de la banque centrale russe sont ainsi interdites depuis le 25 mars 2022. Il faut toutefois les distinguer des avoirs gelés – qui s’élèvent à 7,1 milliards de francs –, identifiés comme des biens appartenant à des entités (individus ou entreprises) sous sanctions en Suisse. Lire la suite.

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