Une plateforme de trading liée à un site chypriote devant le juge de l’AMF

Samedi 30 septembre 2023

Pour la première fois, la Commission des sanctions du gendarme boursier va se prononcer sur les règles qui s’appliquent à un agent lié à un acteur étranger. 874 clients ont perdu plus de 3 millions d’euros en investissant dans des CFD, des produits hautement spéculatifs, commercialisés sous la marque Alvexo.

Par Laurence Boisseau Publié le 29 sept. 2023 à 16:40 Mis à jour le 29 sept. 2023 à 18:20

Pour la première fois, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a réussi à attraper dans ses filets un intermédiaire lié à une plateforme de trading chypriote. D’habitude, ces entreprises n’agissent pas directement en France mais depuis l’étranger. Elles échappent donc au contrôle du gendarme français. C’est l’une des conséquences de la libre prestation de services (LPS), un dispositif qui permet à tout prestataire de services d’investissement (PSI) de l’Union européenne agréé par le régulateur de son pays d’agir partout en Europe en ne devant des comptes qu’à ce dernier.

Dans l’affaire qui a occupé ce vendredi matin la Commission des sanctions de l’AMF, le chypriote VPR Safe Financial Group, qui commercialisait ses produits sous la marque Alvexo, intervenait, lui, directement en France, via un agent lié, un équivalent juridique de la succursale française. Cet agent lié, France Safe Media (FSM), et son dirigeant, Lior Mattouk, comparaissaient ainsi devant le juge de l’AMF. Alvexo proposait des outils pour investir dans tout type de CFD (Contract For Difference), des produits très spéculatifs qui permettent de parier sur la hausse ou la baisse d’actifs sous-jacents (actions, cryptomonnaies, dérivés, etc.) sans jamais les détenir. Lire la suite.

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