Par Rémy Demichelis Publié le 13 déc. 2023 à 11:38 Mis à jour le 13 déc. 2023 à 11:50
« Quand Jamie Dimon et moi allons exactement dans le même sens, c’est parce qu’il y a un problème sérieux dans ce pays. » Après l’audition des grands banquiers américains au Congrès, début décembre, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren se satisfait sur CNBC d’avoir trouvé un terrain d’entente avec le PDG de JP Morgan Chase. Lui-même avait déclaré : « Je suis profondément opposé aux cryptos, bitcoin, etc. […] Si j’étais le gouvernement, je les fermerais. »
Elizabeth Warren ne va pas jusque-là dans la proposition de loi qu’elle vient de présenter, le Digital Asset Anti-Money Laundering Act, mais presque. Le texte prévoit d’assimiler légalement à des « institutions financières » (sec. 5312, titre 31, US Code) les « fournisseurs de portefeuilles auto-hébergés, les mineurs d’actifs numériques, les validateurs et autres nœuds qui peuvent agir pour valider ou sécuriser une transaction tierce, [les] participants indépendants à un réseau […] ou tout autre personne facilitant ou fournissant des services liés à l’échange, la vente, la conservation ou le prêt d’actifs numériques » (sec. 3, SIL23929 MN7). Cette mesure espère ainsi leur appliquer les mêmes procédures de connaissance client que celles imposées aux banques.
Elizabeth Warren a réussi à rallier à elle de nombreux élus, dont plusieurs républicains, et trois membres du comité bancaire (équivalent de la commission des Finances, en France) viennent de la rejoindre, cette semaine. Ils sont maintenant 19 à soutenir cette proposition transpartisane. Lire la suite.