Procès 1MDB : l’étrange parcours des 330 millions de la « troisième escroquerie »

Mercredi 10 avril 2024

Au deuxième jour de son audition, le prévenu Patrick Mahony a démenti l’idée selon laquelle son ex-employeur Petrosaudi aurait distribué des intérêts fictifs au fonds souverain malaisien afin de continuer à lui soutirer de l’argent

Sébastien Ruche Publié le 10 avril 2024 à 19:53. / Modifié le 10 avril 2024 à 19:53.

Soupçonné d’avoir participé à détourner 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds malaisien 1MDB, Patrick Mahony a de nouveau été interrogé mercredi matin au Tribunal pénal fédéral, dans le procès du volet suisse du scandale 1MDB. L’ancien cadre de la société saoudi-genevoise Petrosaudi a essentiellement été entendu sur ce que le Ministère public a appelé « la troisième escroquerie » dans cette affaire de kleptocratie internationale, par laquelle le fonds souverain malaisien a été délesté de 4,5 milliards au total. Troisième car elle porte sur les 330 millions que 1MDB a injectés en 2011 dans sa coentreprise avec Petrosaudi, après avoir déjà investi un milliard puis 500 millions depuis 2009.

Pour rappel, selon l’acte d’accusation de 213 pages, les deux animateurs de Petrosaudi (Tarek Obaid, également jugé à Bellinzone, et Patrick Mahony, tous deux présumés innocents) et Jho Low, conseiller du premier ministre malaisien de l’époque Najib Razak, auraient convaincu le fonds 1MDB de co-investir dans des champs pétroliers en Argentine et au Turkménistan. Grâce à des complicités dans la direction de 1MDB et avec l’argument choc que le pouvoir saoudien soutenait Petrosaudi, via le prince Turki, fils du roi Abdallah, au pouvoir à l’époque des faits. La stratégie s’est avérée payante puisque 1MDB a fini par transférer 1,83 milliard de dollars en plusieurs tranches dans cette coentreprise. Une somme qui s’est évaporée. Lire la suite.

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