Procès 1MDB : « C’était notre argent, on en faisait ce qu’on voulait »

Lundi 15 avril 2024

nouveau interrogé lundi au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, le principal prévenu dans le volet suisse de cette affaire a expliqué ne pas s’être posé de questions lorsqu’il a reçu quelque 150 millions de la part d’un compte contrôlé par le cerveau présumé du vol

Sébastien Ruche Publié le 15 avril 2024 à 20:07. / Modifié le 15 avril 2024 à 21:31.

C’est lundi en fin de matinée qu’a été abordé un élément déconcertant dans le volet suisse de l’affaire 1MDB, qui occupe actuellement le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. Pour rappel, deux anciens cadres de la société pétrolière saudi-genevoise PetroSaudi sont soupçonnés d’avoir participé au détournement de 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds souverain malaisien à partir de 2009. Accusés d’escroquerie, de gestion déloyale et de blanchiment, les deux hommes sont présumés innocents. La grande question qui demeurait en ce début de troisième semaine d’audience était : pourquoi cet argent est-il allé de la Malaisie vers l’Arabie saoudite, alors que Kuala Lumpur cherchait un soutien financier de la part de Riyad ?

La semaine passée, le fondateur de PetroSaudi Tarek Obaid avait expliqué qu’à l’époque, la Malaisie souhaitait ardemment se rapprocher du royaume wahhabite. Qu’il s’agissait d’une volonté très claire du premier ministre malaisien Najib Razak (condamné par la suite à 12 ans de prison pour corruption dans ce dossier, une peine ramenée à 6 ans en février). Et que « l’Arabie saoudite n’avait pas besoin de financement de la part de la Malaisie ». Alors pourquoi le fonds souverain malaisien 1MDB a-t-il injecté des fonds ? », lui a demandé la procureure fédérale Alice de Chambrier. Lire la suite.

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