Au plus bas, hors allocation logement, quelqu’un au RSA doit vivre avec 535 euros par mois, alors que le seuil de pauvreté est de 940 euros. Un smicard est un peu au-dessus, à 1 353 euros nets, et le revenu médian (la moitié gagne plus, l’autre moitié de la population gagne moins) se situe à 1 880 euros. Au total, la moitié des gens vivent en France avec moins de 1 900 euros par mois.
À 3 000 – 4 000 euros nets par mois, on n’appartient pas à la classe moyenne : dès 3 300 euros, on entre dans les 10 % les plus aisés ; à 4 110 euros, on est dans les 5 % les plus riches ; le ticket d’entrée pour les 1 % les plus fortunés est à 7 180 euros.
Et puis, arrivent ensuite, loin devant, les très fortunés. Pour maintenir un tant soit peu de cohésion sociale, il est nécessaire que ces derniers contribuent à leur juste part à l’effort fiscal. Est-ce bien le cas ? C’est la question à laquelle plusieurs chercheurs de l’Institut des politiques publiques ont tenté de répondre. Ils se sont livrés à un calcul sur des données originales dont le résultat, qu’Alternatives Economiques avait annoncé début mai, a été abondamment commenté tant le résultat a surpris.
Les milliardaires, on parle là de 75 foyers fiscaux qui représentent les 0,0002 % les plus riches, paient un taux d’imposition sur le revenu (IR) de…2 % ! Ils contribuent au total pour 25 % de leurs revenus quand le taux pour le reste de la population se situe à 45-50 %. Lire la suite.