Antton Rouget 13 janvier 2025 à 17h58
Le vœu d’Emmanuel Macron est exaucé. « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », avait lancé, agacé, le chef de l’État lors de l’une de ses rares interviews sur l’affaire McKinsey, en mars 2022 sur France 3. Le dossier est depuis non seulement « allé au pénal », comme le souhaitait le président, mais a pris plus d’ampleur encore.
Selon nos informations, l’enquête judiciaire ouverte sur les soupçons de collusion entre la firme américaine et le parti au pouvoir, notamment dans le cadre des campagnes présidentielles 2017 et 2022, a été élargie, à la suite d’un réquisitoire supplétif pris par le Parquet national financier (PNF) en juin 2023, au chef de favoritisme (et recel de ce délit) entre 2015 et 2016. Soit la période au cours de laquelle les liens entre Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie de François Hollande, et le cabinet de conseil se sont raffermis, à coups de services réciproques, comme l’avait raconté Mediapart. Lire la suite.