Le fisc genevois va récupérer environ 286 millions de francs à un milliardaire français

Mercredi 14 décembre 2022

Finances publiques

Le fisc genevois va récupérer environ 286 millions de francs à un milliardaire français

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d’un homme d’affaires français, qui contestait devoir au fisc genevois environ 286 millions de francs d’un redressement d’impôt d’un montant total de près de 410 millions. Une somme qui pourrait encore s’alourdir

Le Temps avec l’ATS Publié mercredi 14 décembre 2022 à 16:34 Modifié mercredi 14 décembre 2022 à 16:45

L’administration fiscale cantonale genevoise remporte une première bataille dans le contentieux qui l’oppose à Pierre Castel, un milliardaire français. Le Tribunal fédéral (TF), dans un arrêt publié mercredi, a confirmé les rattrapages d’impôts et les amendes qui avaient été notifiés à ce riche contribuable pour les années fiscales 2007 et 2008, et que ce dernier contestait.

Le fisc genevois va ainsi encaisser environ 286 millions de francs, qui viennent s’ajouter aux impôts et amendes pour l’année fiscale 2009, qu’il ne contestait pas, pour un total de près de 410 millions de francs. Pierre Castel a fait fortune dans le secteur des boissons et leur commerce. L’industriel s’est installé en Suisse en 1982. Il s’établit d’abord dans le canton de Genève, avant de partir pour le Valais en 2012.

En 2017, l’administration fiscale genevoise informe l’homme d’affaires de l’ouverture d’une procédure en rappel d’impôt et soustraction à son encontre pour la période allant de 2007 à 2009. Le fisc le soupçonne de lui avoir notamment caché qu’il préside une entité qui comporte plus de 215 sociétés à travers 40 pays.

Recours rejeté

Après enquête, l’administration fiscale envoie au milliardaire les rattrapages d’impôts qu’elle a calculés. Des amendes lui sont aussi infligées. L’homme d’affaires a payé les montants requis pour l’année fiscale 2009, en revanche, il s’oppose à ceux qui lui sont demandés pour 2007 et 2008.

N’obtenant pas gain de cause devant les tribunaux genevois, Pierre Castel a saisi le Tribunal fédéral, estimant notamment qu’une instruction supplémentaire s’impose et demandant à Mon Repos de constater qu’il n’y a pas de motif de rappel d’impôt et d’évasion fiscale dans son cas. Son recours est finalement rejeté par les juges fédéraux.

Le contentieux entre le richissime homme d’affaires et l’administration fiscale cantonale genevoise n’est pas pour autant terminé. L’industriel fait l’objet, avec sa femme qu’il a épousée en 2010, d’une autre procédure en rappel d’impôt et soustraction. Cette procédure porte sur les périodes fiscales 2010 et 2011.

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