La Chine a fait taire une université britannique travaillant sur les Ouïgours

Vendredi 19 décembre 2025

En faisant pression sur son personnel à Pékin, les services de sécurité chinois ont poussé l’université Sheffield Hallam à suspendre les travaux réalisés depuis l’Angleterre par une chercheuse.

Par Harold Thibault (Pékin, correspondant) Publié aujourd’hui à 03h30

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Milieu de l’été 2024. L’université Sheffield Hallam, dans le centre de l’Angleterre, est confrontée à une crise grave. « Essayer de conserver le business en Chine et la publication de ces recherches sont devenus incompatibles », lit-on dans des e-mails internes de cette période. En cause, les travaux menés par une professeure spécialisée dans les droits de l’homme et le travail forcé, Laura Murphy, et son équipe. La chercheuse, née en Louisiane, aux Etats-Unis, terre d’esclavage, s’est intéressée par le passé à toutes les formes de travail forcé, historique et moderne. Ces dernières années, elle s’est focalisée sur la situation des Ouïgours et autres minorités musulmanes du Xinjiang, une région de l’ouest de la Chine. Lire la suite.

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