L’appel de 130 magistrats financiers spécialisés : « La lutte contre la délinquance financière est un investissement vital pour la démocratie et l’Etat de droit »

Lundi 8 avril 2024

Alors que le gouvernement devrait bientôt présenter un plan anticorruption, un collectif de magistrats spécialisés appelle, dans une tribune au « Monde », à mieux doter la justice financière, rappelant qu’elle améliore les comptes publics et opère une fonction redistributive entre fraudeurs et honnêtes gens.

Publié aujourd’hui à 09h06

Arnaques en ligne, détournement des aides publiques à la rénovation ou à la formation, atteintes à la probité, fraude fiscale… La délinquance financière recouvre une large palette d’affaires, à l’origine de préjudices considérables pour les citoyens qui en sont victimes et pour l’Etat. A l’heure où l’exécutif lance son nouveau plan de lutte contre la corruption, l’optimisme semble de mise. La justice dispose d’outils juridiques adaptés et des recrutements massifs ont été annoncés : 10 000 nouveaux postes d’ici à 2027 dont 1 500 magistrats et 1 800 greffiers.

Mais cela ne suffira pas sans un élan nouveau des pouvoirs publics. Dix ans après la création du Parquet national financier, quatre ans après celle de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée et vingt ans après celle des juridictions interrégionales spécialisées, magistrats et enquêteurs partagent un constat d’insuffisance inquiétant. La lutte contre la délinquance financière reste l’un des parents pauvres de la chaîne pénale, alors qu’elle est un investissement rentable pour le budget et vital pour la démocratie et l’Etat de droit. Lire la suite.

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