3min Publié le 31 janvier 2025
À chacun ses héros. Bernard Arnault a trouvé les siens : Donald Trump et Elon Musk, égéries du fascisme 3.0. Le patron de LVMH s’est extasié lors de son récent séjour aux États-Unis des baisses d’impôts annoncées par le locataire de la Maison-Blanche. Alors, forcément, son retour à Paris a été une « douche froide », soutient-il. Pensez, l’exécutif envisage d’augmenter l’impôt sur les entreprises pour une durée d’un an, de sorte que le patronat participe, lui aussi, à renflouer les caisses publiques.
Un affront aux yeux de la première fortune de France, évaluée à 189 milliards d’euros. Voilà donc Bernard Arnault à la tête d’une jacquerie où l’on retrouve les directeurs généraux de Michelin, d’Air France KLM et consorts. L’argument massue de ces chantres du séparatisme des ultrariches vaut son pesant d’or : la France serait dépourvue d’attractivité et de compétitivité en raison de taxes, d’impôts, de normes qui tueraient le « made in France ». Comme si à Bercy et à Matignon, de dangereux gauchistes caresseraient l’idée d’une justice fiscale digne de ce nom. Lire la suite.