Société
Mise à jour le 17.10.23 à 18:45 Alexandre Fache
Comme il y a près d’un an, Randolph et Clement Arendse ont mis leurs vies entre parenthèses, ce mardi 17 octobre, pour écouter ce que la justice française avait à dire sur la mort de leur illustre parente, la militante anti-apartheid et représentante en France du Congrès national africain (ANC), Dulcie September, assassinée en plein Paris, le 29 mars 1988, de cinq balles dans la tête, dans des circonstances toujours pas élucidées, 35 ans après.
« On veut savoir ce qui s’est passé : Qui l’a tuée ? Qui a donné l’ordre ? C’est très dur de ne pas savoir, témoigne Clément Arendse, l’un des neveux de Dulcie, arrivé de Londres la veille. Nous prenons cette audience comme un encouragement, même si nous voyons que beaucoup de barrières techniques nous sont opposées par la justice et l’État français… »
« Les paroles d’Emmanuel Macron n’ont eu aucune suite »
Avec Randolph Arendse, beau-frère de l’activiste sud-africaine, et plusieurs autres membres de la famille, aidés par les infatigables militants du Collectif des amis de Dulcie September, il bataille pour que la lumière soit enfin faite sur les circonstances de cet assassinat commis en pleine campagne présidentielle française, et sur lequel les autorités de l’époque n’avaient mené qu’une enquête bâclée.
Pour ce faire, la famille et son conseil, Me Yves Laurin, ont choisi de saisir la justice civile pour faire reconnaître la « faute lourde » de l’État dans cette affaire et le « déni de justice » dont elle est victime. Lire la suite.