Poursuivre les crimes de guerre, mode d’emploi

Kunti Kamara ou l’incroyable victoire de victimes oubliées sur leur bourreau

Épisode N°1
Mardi 16 septembre 2025

La condamnation confirmée à Paris en 2024 d’un ancien commandant rebelle du Liberia est bien davantage qu’une simple affaire judiciaire. C’est la preuve que des victimes jamais entendues par leur pays et les instances internationales peuvent mener leur propre quête de justice, en dehors des sentiers battus, avec l’aide d’ONG comme Civitas Maxima.

Alain Werner Publié le 13 septembre 2025 à 06:00. / Modifié le 15 septembre 2025 à 19:07.

Cela parait inconcevable à notre époque ultra-connectée, mais il a longtemps été possible que des massacres de populations civiles soient commis en catimini, sans que cela soit rendu public quasiment en temps réel, comme aujourd’hui. Après la Seconde Guerre mondiale, l’un des exemples les plus glaçants est le génocide par les Khmers rouges dans les années 1970. Certaines élites européennes chantaient même les louanges du régime de Pol Pot au moment où ce dernier tuait une personne sur trois dans son pays, soit plus de 1,5 million de victimes.

Dans les années 1980 et 1990, avant même les réseaux sociaux, l’essor des grandes organisations de défense des droits humains comme Amnesty International ou Human Rights Watch a considérablement réduit la probabilité que ces tueries de masse se produisent à l’insu du monde. Mais il y a eu des exceptions. L’une de ces tragédies passées sous le radar s’est déroulée au Liberia pendant la première guerre civile, de 1989 à 1996. Lire la suite.

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