Décès de Ramon Fonseca, l’un des principaux prévenus dans l’affaire des « Panama Papers »

Jeudi 9 mai 2024

L’avocat panaméen Ramon Fonseca, l’un des dirigeants du cabinets d’avocats au cœur des « Panama Papers », est mort alors qu’il attendait son jugement dans le cadre de ce scandale mondial qui avait éclaté en 2016, a annoncé son avocate jeudi à l’AFP.

Agence France-Presse 9 mai 2024 à 14h04

Dans la nuit, M. Fonseca « est décédé, il était hospitalisé, c’est pourquoi il n’a pas assisté au procès », qui s’était ouvert le 8 avril et n’avait pas encore délivré de jugement, a affirmé Guillermina Mc Donald, une avocate de l’ancienne société au centre du scandale qui a révélé comment des célébrités du monde entier ont caché de l’argent au fisc.

M. Fonseca, âgé de 71 ans, est mort dans un hôpital de la capitale, a indiqué Mme Mc Donald, sans préciser les causes du décès.

Lors du procès, qui s’est achevé le 19 avril, la peine maximale pour blanchiment d’argent — 12 ans de prison — avait été requise à l’encontre de Ramon Fonseca et Jürgen Mossack, les deux fondateurs du cabinet d’avocats Mossack Fonseca. Le tribunal devait rendre son jugement dans un délai de 30 jours.

L’affaire a éclaté en 2016 après la publication d’une enquête, connue sous le nom de « Panama Papers », menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (CIJI).

Basée sur la fuite de 11,5 millions de documents provenant de l’étude Mossack Fonseca, elle a révélé que des chefs d’Etat et de gouvernement, des responsables politiques de premier plan et des personnalités des finances, des sports et du monde artistique ont caché au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices.

A cette fin, ils ont créé des sociétés opaques, par l’intermédiaire du cabinet panaméen, pour ouvrir des comptes bancaires et créer des sociétés écrans dans plusieurs pays, afin de dissimuler de l’argent, provenant dans certains cas d’activités illégales, selon l’enquête du consortium.

Parmi les personnalités mentionnées figurent, entre beaucoup d’autres, les anciens chefs de gouvernement d’Islande Sigmundur David Gunnlaugsson, du Pakistan Nawaz Sharif et du Royaume-Uni David Cameron (actuel chef de la diplomatie britannique), l’ex-président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar.

Le scandale a entraîné la fermeture du cabinet Mossack Fonseca et l’image du petit pays d’Amérique centrale s’en est trouvée gravement affectée.

Agence France-Presse

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