Fabrice Arfi 20 février 2023 à 12h48
Le 5 février 2015, le ciel est tombé sur la tête de Bernard Petit. Il est 23 h 07 quand le juge d’instruction Roger Le Loire paraphe le procès-verbal qui signifie au directeur de la police judiciaire (PJ) de Paris en exercice une mise en examen pour « violation du secret de l’instruction » et « révélation d’informations dans le but d’entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité ».
Ainsi, ce serait sous son autorité que des écoutes ciblant Sarkozy auraient été opérées par des policiers de l’Office anticorruption (OCLCIFF), provoquant le scandale Bismuth. Ce serait lui qui aurait lancé les enquêtes sur les cercles de jeux parisiens puis contre le parrain corse Michel Tomi, deux dossiers dans lesquels apparaîtra en filigrane l’ombre filante de Bernard Squarcini, ancien chef des services secrets intérieurs de Sarkozy. Et, péché capital, ce serait encore lui qui aurait supervisé les écoutes qui, en marge de l’affaire libyenne, vont provoquer la chute d’un autre proche des réseaux sarkozystes au sein de la police, Christian Flaesch, dont il va d’ailleurs prendre la place à la tête de la PJ de Paris. Lire la suite.
Nota Bene : Le juge Le Loire est l’un des deux magistrats qui ont instruit le dossier de l’assassinat du juge Bernard Borrel à Djibouti comme un suicide….