par Mathilde Roche publié le 6 mai 2025 à 20h22
Il aura fallu dix ans de procédure, ne serait-ce que pour pouvoir envisager la tenue d’un procès. Ce mardi 6 mai, la Cour de cassation a confirmé la mise en examen de Vinci Construction Grand Projets (VCGP) dans son affaire de travail forcé au Qatar. L’instruction va donc enfin pouvoir suivre son cours, dix ans après la plainte initiale déposée par l’ONG Sherpa, qui accompagne les travailleurs qui avaient vu leur santé se dégrader sur les chantiers de la Coupe du monde 2022. Et dont Libération avait longuement recueilli le témoignage.
Leurs récits entremêlés dessinaient le contour de journées de labeur infernales. Dans la chaleur étouffante du désert ou des tunnels à 45 °C, avec trop peu d’eau ou d’ombre et des mesures de sécurité insuffisantes, à l’origine d’évanouissements à la chaîne et de nombreuses blessures graves. A ces accidents de travail s’ajoutaient des conditions de séjour inhumaines, avec des logements inadaptés et un manque de nourriture. Lire la suite.