Les Décodeurs Pandora Papers
« Pandora Papers » : Dominique Strauss-Kahn dans le viseur de la justice française
Les enquêteurs s’interrogent sur la domiciliation fiscale marocaine de l’ancien patron du Fonds monétaire international, reconverti dans le conseil aux Etats et aux grandes entreprises privées.
Par Abdelhak El Idrissi et Anne Michel Publié aujourd’hui à 17h25, mis à jour à 18h11
La justice française s’intéresse à Dominique Strauss-Kahn, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Selon les informations du Monde, le Parquet national financier (PNF) a ouvert en mars une enquête préliminaire visant ses activités de conseil exercées depuis le Maroc.
La procédure, qui a été confiée au service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), la police fiscale de Bercy, porte sur des soupçons de « blanchiment de fraude fiscale aggravée ». L’ancien ministre de l’économie a été entendu avant l’été, dans le cadre d’une garde à vue, afin qu’il s’explique sur la réalité de son statut de résident fiscal marocain. L’enquête a été confirmée au Monde par le PNF, qui s’est refusé à tout autre commentaire.
L’affaire trouve son point de départ en 2021 dans les « Pandora Papers », une enquête collaborative sur les paradis fiscaux publiée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Sur la base de documents financiers confidentiels, Le Monde et ses partenaires avaient révélé le détail d’un montage offshore mis en place par Dominique Strauss-Kahn pour tirer profit de divers avantages fiscaux, après son installation à Marrakech (centre du Maroc) en 2013 et sa reconversion dans le conseil aux Etats et aux grandes entreprises privées. Lire la suite.