Macron demande la suppression de la directive sur le devoir de vigilance des entreprises

Mardi 20 mai 2025

Le président Emmanuel Macron a souhaité lundi la suppression pure et simple de la directive européenne sur le devoir de vigilance, ou CS3D, comme le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz il y a une dizaine de jours.

Agence France-Presse 19 mai 2025 à 20h52

Le président Emmanuel Macron a souhaité lundi la suppression pure et simple de la directive européenne sur le devoir de vigilance, ou CS3D, comme le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz il y a une dizaine de jours.

« Nous sommes tout à fait d’accord avec le chancelier Merz et d’autres collègues pour aller bien plus vite » en matière de simplification, « et la CS3D (directive sur le devoir de vigilance, NDLR) et quelques autres régulations ne doivent pas être simplement repoussées d’un an mais écartées », a-t-il déclaré lors d’un discours devant les participants du sommet Choose France.

Emmanuel Macron a observé que l’Europe avait accru « de nombreuses contraintes et régulations dans de nombreux secteurs, tout en ouvrant ses marchés à des entreprises », notamment chinoises, « pratiquant des standards moins élevés », tandis qu’au même moment les entreprises européennes subissaient « la politique agressive » mise en place par l’Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden.

La Commission européenne a « commencé à réagir (en repoussant la directive de 2027 à 2028, NDLR) mais à présent tout repose sur la vitesse et sur l’échelle de notre réaction », a lancé Emmanuel Macron.

« Il faut aller vite et fort si nous voulons revenir dans la course », a-t-il assuré.

Lui aussi au nom de la lutte contre la bureaucratie, M. Merz a appelé le 9 mai l’UE à supprimer cette directive qui impose aux entreprises des règles en matière de respect de l’environnement et des droits humains dans toute leur chaîne de production.

M. Merz avait considéré que le simple report de la directive n’était « pas une solution durable. En fin de compte, la solution doit être de la supprimer », avait-il assuré.

Les deux dirigeants donnent ainsi raison aux patronats des deux pays, qui réclamaient cette suppression plutôt qu’un simple report.

Les ONG dénoncent à l’inverse le détricotage de mesures environnementales adoptées pendant le précédent mandat de la Commission.

Agence France-Presse

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