La justice française émet un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn

Samedi 23 avril 2022

La justice française émet un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn

La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault Nissan (RNBV), dans le cadre d’une enquête instruite notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment, a indiqué vendredi le parquet, contacté par l’AFP.

Agence France-Presse

22 avril 2022 à 08h18

La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault Nissan (RNBV), dans le cadre d’une enquête instruite notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment, a indiqué vendredi le parquet, contacté par l’AFP.

Le Franco-Libano-Brésilien, qui devait être jugé à Tokyo pour malversations financières, vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019. Si le mandat d’arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d’instruction de Nanterre, en région parisienne, qui lui notifiera sa mise en examen.

La justice française s’intéresse à près de 15 millions d’euros de paiements considérés comme suspects entre RNBV et le distributeur du constructeur automobile à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).

Le juge d’instruction de Nanterre en charge de l’enquête a délivré cinq mandats d’arrêt internationaux au total : ils visent, outre Carlos Ghosn, « les propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA », a précisé le parquet.

« Il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt émis par la France mais par (…) le parquet de Nanterre », a réagi auprès de l’AFP l’un des avocats de M. Ghosn, Jean Tamalet, du cabinet King and Spalding.

« Ce mandat est très surprenant car le juge d’instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l’objet d’une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais », a ajouté Me Tamalet.

Lors de leurs investigations, les magistrats de Nanterre s’étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth.

En février dernier, ils y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l’audition libre de M. Ghosn pendant cinq jours, pour les enquêtes le visant à Nanterre et à Paris.

Contacté, l’avocat de Renault, partie civile dans la procédure, n’avait pu être joint vendredi matin.

clw/pa/sp/cco

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