Dubaï, la concurrente qui monte face à la place financière suisse

Vendredi 12 septembre 2025

Les Emirats attirent un nombre inédit de grandes fortunes et d’intermédiaires financiers, dont beaucoup de groupes présents en Suisse. Ils y recherchent un deuxième point d’ancrage international et des opportunités d’investissement

Sébastien Ruche Publié le 12 septembre 2025 à 19:56. / Modifié le 12 septembre 2025 à 21:24. 7 min. de lecture

Il n’y a pas que des influenceurs décérébrés à Dubaï. Près de 10 000 millionnaires devraient s’installer dans l’émirat cette année, selon une estimation très remarquée de la société de conseil Henley & Partners. Une partie non négligeable d’entre eux pourrait provenir de Grande-Bretagne, après l’abandon de l’accueillant statut fiscal de resident non dom, mais les Emirats font aussi une concurrence plus marquée à la place financière suisse. L’afflux de capitaux s’accompagne d’une offre de gestion de fortune plus sophistiquée, à travers l’arrivée massive d’acteurs occidentaux – y compris helvétiques.

« Quand je suis arrivé à Dubaï il y a 20 ans, il y avait beaucoup de pirates et d’escrocs, c’était un véritable centre offshore, pas du tout un centre financier, puis les Emiratis ont voulu copier le succès de Singapour », se remémore Yann Mrazek, avocat fribourgeois d’origine, qui dirige l’une des plus grandes fiduciaires des Emirats, M/HQ. Après avoir gravi les échelons des places financières, Dubaï et Abu Dhabi sont selon lui en passe de constituer « le plus grand allocateur d’actifs au monde », c’est-à-dire l’endroit d’où sont pilotés les investissements. Lire la suite.

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