Au Mozambique, TotalEnergies s’accroche à sa bombe climatique

Vendredi 24 mai 2024

Le géant français souhaite redémarrer son projet gazier, suspendu en 2021 après une escalade des violences dans ce pays du sud de l’Afrique. Les ONG alertent sur les conséquences sociales, économiques, et environnementales.

Publié le 23 mai 2024 Mis à jour le 23 mai 2024 à 17:58 Honorine Letard

Plus de 15 milliards d’euros de dividendes distribués aux actionnaires et 19,8 milliards d’euros de bénéfice net. Le 7 février, Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, présentait les résultats financiers annuels record de son entreprise centenaire.

« Qu’on ne s’y trompe pas, après cent ans d’activités à dérégler le climat en forant toujours plus de pétrole et de gaz aux quatre coins du monde, TotalEnergies continue à miser sur la rentabilité des énergies fossiles », avait aussitôt réagi Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles à Greenpeace France. Et le groupe pétrolier ne compte a priori pas s’arrêter là.

Ainsi, la multinationale anticipe une production d’hydrocarbures en hausse de 2 % à 3 % par an par rapport à 2023, dont 33 % de nouveaux projets, notamment au Brésil, en Namibie, au Qatar ou encore au Mozambique, où la firme entend redémarrer ses foreuses.

Suspendus pour des raisons sécuritaires depuis 2021, « les travaux du projet gazier Mozambique LNG pourraient reprendre vers le milieu de l’année », déclarait Patrick Pouyanné le 7 février, faisant valoir « un retour à la normale » sur place et évoquant, seulement à la marge, « quelques incidents (qui) se sont produits récemment, liés aux “tensions” à Gaza ». Lire la suite.

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