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Pots-de-vin et rétrocommissions : pourquoi l’OTAN se retrouve au cœur d’un scandale de corruption

Lundi 20 octobre 2025

Plusieurs conseillers affiliés à l’OTAN sont accusés d’avoir reçu des pots-de-vin de plusieurs dizaines de milliers d’euros dans le cadre de vente d’armes, d’explosifs et de carburant militaire, révèlent la Lettre, le Soir, Knack et Follow The Money. Des États-Unis à la Turquie, plusieurs ressortissants des membres de l’Alliance sont concernés par cette enquête internationale.

Monde 7min Publié le 20 octobre 2025 Tom Demars-Granja

L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), théâtre d’une unité et d’un équilibre de façade entre ses membres, est au centre de malversations industrielles et économiques. Sa nature d’alliance militaire entre des États dont les puissances et les objectifs diffèrent a transformé l’OTAN en un marché à grande échelle. De quoi attirer des industriels de l’armement et des énergies, prêts à verser dans l’illégalité pour s’approprier des parts de marché.

L’enquête en trois voletsdont les deux premiers ont été publiés lundi 20 octobre – réalisée par la Lettre, les médias belges le Soir et Knack, mais aussi le site d’investigation néerlandais Follow The Money, en donne un nouvel aperçu. Au centre de ce travail d’investigation : la multiplication des pots-de-vin obtenus par des consultants de l’Alliance, en échange de contrats d’achats d’armes et de carburants.

Un « vaste coup de filet dans plusieurs pays d’Europe »

Ces arrangements se sont retrouvés sous le feu des projecteurs le 13 mai 2025, lorsque l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA), le Federal Bureau of Investigation (FBI) et la police du Pentagone, le Defense Criminal Investigative Service (DCIS), ont réalisé un « vaste coup de filet visant, dans plusieurs pays d’Europe, cinq agents et ex-agents de l’OTAN ».

Le parquet fédéral belge a tenu secrète cette interpellation en Suisse, tout comme le nom des mis en cause. Les quatre médias partenaires ont pu mettre la main sur les détails de l’opération. Parmi les personnes arrêtées se trouve Scott Willason, un ancien spécialiste de la Lire la suite.

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