« Pas d’esclave, pas de chocolat » : Dominique Ziegler raconte l’amère histoire de notre emblème national

Vendredi 9 mai 2025

Doux au palais, le chocolat, marque de fabrique helvétique ? A Genève, « Choc ! La friandise des dieux » souligne ses aspects les plus inhumains au fil des siècles. A voir au Théâtre du Grütli jusqu’au 18 mai, après une tournée suisse

Marie-Pierre Genecand Publié le 09 mai 2025 à 08:49. / Modifié le 09 mai 2025 à 09:09. 3 min. de lecture

Un spectacle dans lequel on croise des De Pury, Pourtalès, De Meuron, Coulon, Guisan, Trembley, Faesch… Autant de citoyens de Neuchâtel, Vaud, Genève ou Bâle qui, au XVIIIe siècle, sont partis tenter leur chance dans le Nouveau Monde et, pour faire fructifier leurs plantations, ont utilisé les esclaves acheminés par bateaux entiers au gré de la tristement célèbre traite des Noirs qui a vu 12 millions d’Africains être embarqués de force.

Mais, ajoute l’auteur et metteur en scène Dominique Ziegler, l’amertume du chocolat suisse n’appartient pas qu’au passé. « Aujourd’hui, les petits producteurs d’Afrique et d’Amérique du Sud sont toujours largement exploités. Et si Cargill, géant de l’agroalimentaire qui a son siège à Genève, a réalisé un chiffre d’affaires de 177 milliards de dollars en 2023, il le doit en grande partie à ce déséquilibre de production. » Lire la suite de l’article.

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