Blast vs BHL, Carla Bruni et Platini : « Notre enquête met en lumière la politique du chèque du Qatar »

Mercredi 16 juin 2021

Blast vs BHL, Carla Bruni et Platini : « Notre enquête met en lumière la politique du chèque du Qatar »

Propos recueillis par Alain Léauthier Publié le 16/06/2021 à 7:00

Au tournant des années 2010, le Qatar aurait-il envisagé verser des millions d’euros à Carla Bruni, au fils Platini, à l’ONG Human Right Watch et Bernard-Henri Lévy ? Le jeune média « Blast » l’affirme. Ce qui lui vaut d’être ce mercredi sur le banc des accusés après une plainte pour diffamation déposée par BHL.

Tout juste né, déjà poursuivi. Ce mercredi, le site d’information Blast-info.fr, cofondé en début d’année par le journaliste d’investigation Denis Robert, devra défendre, sinon sa survie, du moins sa crédibilité, devant la 17e chambre du tribunal de Paris, spécialisée dans les affaires de presse.

Le plaignant s’appelle Bernard-Henri Lévy, lequel s’estimant gravement diffamé, réclame 100 000 euros de dommages et intérêts et le retrait d’articles qualifiés d’attentatoires à son honneur, sous peine d’une astreinte de 3 000 euros par jour*. « BHL veut la mort de Blast », tempête Denis Robert dont les enquêtes et livres sur l’affaire Clearstream lui ont valu de longs et coûteux démêles avec la justice avant d’être blanchi par la Cour de cassation en 2011. Cette fois, ce sont les relations opaques entre le Qatar et certaines personnalités françaises et étrangères, au cœur des articles incriminés, qui ont entraîné sa convocation à la barre.

Etendre l’influence du Qatar

Dans une série de contributions publiées sur le site à partir du 29 avril, les journalistes Bernard Nicolas et Thierry Gadault, vieux routiers de l’investigation, affirment qu’entre 2009 et 2011 l’émir du Qatar alors en place, Cheikh Hamad ben Khalifa al Thani, aurait demandé à ses services de procéder à des virements au profit de Carla Bruni (pour un montant de 6 millions d’euros), Bernard-Henri Lévy (9,1 millions) Laurent Platini, le fils de Michel (9,1 millions) et enfin de l’ONG Human Right Watch (3 millions). Sommes dont il reste encore à prouver qu’elles ont bien été débloquées et versées à leurs bénéficiaires supposés. Lire la suite.

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