Menace de liquidation sur les hôtels français du milliardaire Al Jaber

Vendredi 7 février 2020

Actualité Société

Menace de liquidation sur les hôtels français du milliardaire Al Jaber

Le Balzac, qui abrite près des Champs-Élysées le restaurant de Pierre Gagnaire, est notamment visé. L’homme d’affaires avait été relaxé au procès des Balkany.

Par Nicolas Bastuck Publié le 07/02/2020 à 15:42 | Le Point.fr

Le parquet va requérir, ce lundi 10 février, devant le tribunal de commerce de Paris, l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre des quatre sociétés françaises du groupe hôtelier que détient l’homme d’affaires australo-saoudien, Mohamed Bin Issa Al Jaber. Est notamment visée la société JJW Luxury Hotels, propriétaire de plusieurs établissements de luxe situés dans le triangle d’or parisien, en particulier l’hôtel Le Balzac, qui abrite le restaurant triplement étoilé de Pierre Gagnaire (locataire des lieux), à deux pas des Champs-Élysées.

[…] Relaxé au procès des Balkany

Aussi rond de corpulence que de caractère, Mohamed Al Jaber, qui partage sa vie entre Londres, Paris, Vienne et l’Arabie saoudite, où il détient de nombreux actifs immobiliers, avait fait sensation au procès des époux Balkany, qui s’était ouvert en mai dernier, devant le tribunal correctionnel de Paris, et dans lequel il comparaissait pour « corruption active ». Les juges le soupçonnaient d’avoir prêté à trois reprises son jet au maire de Levallois, pour des voyages privés, et d’avoir financé en partie son riad de Marrakech, en échange de délais de paiement pour son groupe, engagé dans le programme de construction des fameuses « tours de Levallois » – lesquelles ne sortiront finalement jamais de terre. Une peine de prison ferme avait été requise contre lui, mais les avocats du « cheikh », Mes Temime et Flavie Hannoun, avaient obtenu sa relaxe en traçant avec précision les fonds supposément versés. Le tribunal a considéré que « la preuve d’un pacte de corruption n’avait pas été rapportée par le parquet » et M. Al Jaber avait été « renvoyé des fins de la poursuite ». Lire la suite.

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