Victoire procédurale de Bolloré dans l’enquête sur les marchés africains

Jeudi 18 juillet 2019

Victoire procédurale de Bolloré dans l’enquête sur les marchés africains

INFO LE POINT. L’homme d’affaires a obtenu la prescription des faits de corruption en Guinée-Conakry, mais reste mis en examen dans le volet togolais.

Par Marc Leplongeon Publié le 18/07/2019 à 14:35 | Le Point.fr

La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris s’est prononcée, fin juin, sur la prescription des faits reprochés à Vincent Bolloré et ses sociétés, dans des marchés africains. Si l’homme d’affaires français, mis en examen, est loin d’être sorti d’affaires au Togo, la justice vient de reconnaître la prescription des faits de corruption, de faux et usage de faux, que son groupe est soupçonné d’avoir commis en Guinée-Conakry.

Sans les citer, l’arrêt de la chambre d’instruction égratigne, au passage, l’ancien procureur de Paris Jean-Claude Marin (le prédécesseur de François Molins) et un de ses vice-procureurs, Michel Maes, qui ne s’étaient pas montrés très curieux en 2011, au moment où une partie des faits leur avait été révélée. Un classement sans suite avait été décidé alors qu’aucune investigation poussée n’avait été menée.

Des marchés en échange de prestations de communication ?

Fin 2018, les juges Aude Buresi et Serge Tournaire avaient mis en examen Vincent Bolloré et sa société du même nom, pour une série de faits survenus en Afrique. Les juges d’instruction soupçonnent le groupe d’avoir mis au service d’Alpha Condé et de Faure Gnassingbé sa société de conseil Havas (anciennement Euro RSCG), afin de les aider dans leur course à la présidentielle, respectivement en Guinée et au Togo.

En échange ? L’obtention de juteux marchés. Des filiales du groupe Bolloré avaient en effet obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection d’Alpha Condé fin 2010, et avaient remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé. Havas est également soupçonnée d’avoir sous-facturé ses prestations, comme le laissent penser plusieurs courriels retrouvés en perquisition. Lire la suite.

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