Une taupe de la DGSE au coeur des paradis fiscaux

Mercredi 10 avril 2019

Une taupe de la DGSE au cœur des paradis fiscaux

L’Express.fr 10 avril 2019

Si vous avez dévoré le Bureau des légendes, si vous avez un jour rêvé de mettre vos idéaux au service de la France, ou d’aller nager dans les eaux troubles des paradis financiers et pourquoi pas de taper à la porte de la DGSE, alors le premier livre de Maxime Renahy, Là où est l’argent, pourrait presque se lire comme un mode d’emploi. Cette enquête écrite à la première personne, publiée ce 10 avril aux éditions Les Arènes, résume le singulier parcours d’un jeune français expatrié, mû par son souci de l’intérêt général. Tout cela en plein royaume des intérêts particuliers.

Son histoire débute à Jersey, caillou presque plat jeté au milieu de la Manche et qui doit l’essentiel de son relief et de ses ombres à l’industrie de la finance et ses petits arrangements fiscaux. Nous sommes au milieu des années 2000. Après une école hôtelière, Maxime Renahy, 28 ans, se cherche professionnellement et décide de s’établir au Royaume-Uni, à Bristol. L’ambition est modeste : « s’immerger dans la culture anglaise », apprendre la langue. Il vit en colocation, enchaîne les petits jobs, mais ça ne durera pas.

Au détour d’un déjeuner avec une amie, le jeune homme s’intéresse pour la première fois à Jersey et aux paradis fiscaux. La jeune femme y a quelque attache. Sur un coin de table, elle promet d’y diffuser son CV. Deux semaines plus tard, le voilà à Saint-Hélier, la capitale de l’île, pour un entretien chez Mourant Ltd, la plus importante compagnie fiduciaire de Jersey où celles-ci pullulent. Il ne le sait pas encore, mais il est à l’aube d’une courte, mais intense, carrière d’espion.

« La finance offshore c’est l’Olympe »

« Dans la finance j’étais une gentille potiche, personne ne se méfiait de moi », résume Maxime Renahy auprès de L’Express en évoquant ses premiers pas. Peut-être en a-t-il la tête, il a surtout les us et coutumes de l’emploi qui consiste, pour l’essentiel, à servir des clients fortunés, souvent …Lire la suite sur L’Express.fr

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