Liste noire européenne des paradis fiscaux : quinze juridictions mises à l’index

Mardi 12 mars 2019

Économie Evasion fiscale

Liste noire européenne des paradis fiscaux : quinze juridictions mises à l’index

La Commission de Bruxelles a également établi une « liste grise » de 34 juridictions aux pratiques fiscales encore très discutables, mais qui se sont engagées à les amender d’ici à fin 2019.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 07h01, mis à jour à 07h01

Les ministres des finances de l’Union européenne (UE) devraient valider à Bruxelles, mardi 12 mars, une nouvelle mouture de la « liste noire européenne des paradis fiscaux ». Dressée par la Commission, elle pourrait passer à quinze pays, si les vingt-huit dirigeants suivent les recommandations de l’institution communautaire.

Selon nos informations, cette liste comprend les Samoa américaines, Guam, les Samoa, Trinité-et-Tobago, les îles Vierges des Etats-Unis, la Barbade, les Emirats arabes unis, les îles Marshall, Belize, l’île d’Aruba, les Bermudes, la Dominique, les Fidji, Oman et Vanuatu.

C’est surtout la présence des Emirats arabes unis qui, lundi, posait encore problème, l’Italie répugnant à mettre à l’index cet important partenaire économique. En effet, la compagnie aérienne émiratie Etihad avait une participation dans Alitalia et ENI, le groupe pétrolier italien, vient d’investir plus de trois milliards de dollars (environ 2,7 milliards d’euros) dans les Emirats.

La Commission a également établi une « liste grise » de 34 juridictions aux pratiques fiscales encore très discutables, mais qui se sont engagées par écrit à les amender d’ici à la fin de cette année. Ainsi de la Mongolie, de la Namibie, des Palaos ou de Sainte-Lucie.

En décembre 2017, la Commission avait provoqué une polémique, en rendant publique, après un an de travail, sa toute première « liste noire ». Des capitales en avaient contesté la méthodologie, et les ONG avaient regretté que l’institution en ait exclu d’emblée les pays membres de l’UE, alors que certains pratiquent depuis des années le dumping fiscal afin d’attirer les sièges des multinationales. Lire la suite.

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