Enquête sur le financement libyen : les soupçons qui pèsent sur les réseaux Sarkozy

Jeudi 3 novembre 2016

Enquête sur le financement libyen : les soupçons qui pèsent sur les réseaux Sarkozy

« Le Monde » révèle les détails de l’instruction judiciaire sur le soupçon de financement illicite de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy.

LE MONDE | 03.11.2016 à 11h35 • Mis à jour le 03.11.2016 à 11h58 | Par Simon Piel et Joan Tilouine

Le Monde a eu accès aux détails de l’enquête menée par les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi qui tentent depuis avril 2013 de déterminer si la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy a bien fait l’objet d’un financement illicite provenant de la Libye. Les magistrats disposent désormais de centaines de documents : notes des services déclassifiées, interceptions téléphoniques, témoignages sous X… Trois ans et demi d’investigations poussées, toujours pas l’ombre d’une preuve définitive, mais de très forts soupçons.

[…] Le rôle central de l’intermédiaire Alexandre Djouhri

Très proche de Nicolas Sarkozy, l’homme d’affaires français Alexandre Djouhri se retrouve au cœur du système notamment au travers de ses circuits financiers liés à la Libye. Les juges soupçonnent que ces montages aient pu bénéficier au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Comme l’acquisition d’une villa dans le sud de la France, à Mougins (Alpes-Maritimes) qu’il revendra à prix largement surestimé au Libyan African Investment Portfolio (LAP) dirigé par son ami, Bachir Saleh. Ou encore son utilisation des comptes en banque de membres de la richissime famille saoudienne, Bugshan, pour loger dans des palaces parisiens M. Saleh et subvenir à ses besoins. Et ce après avoir mené son exfiltration en lien avec le patron de la direction centrale du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, de Libye en France en 2011, puis de France vers l’Afrique du Sud à l’entre deux-tours de l’élection présidentielle l’année suivante. Lire la suite.

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