Les Bocquet, frères de sang et d’armes contre l’évasion fiscale

Dimanche 4 septembre 2016

Les Bocquet, frères de sang et d’armes contre l’évasion fiscale

Publié le 03/09/2016

PAR SÉBASTIEN CHÉDOZEAU

Élus de la République, Éric et Alain Bocquet se sont adjoint les services d’un de nos anciens confrères, Pierre Gaumeton, pour signer « Sans domicile fisc », un livre réquisitoire contre l’évasion fiscale. Sortie le 8 septembre.

Des rapports au bouquin

Les frères Bocquet se sont intéressés aux paradis fiscaux, chacun de leur côté, dans le cadre de leurs activités parlementaires. À peine élu sénateur, en 2011, Éric était désigné rapporteur d’une commission d’enquête ad hoc. « Six mois de travail, des dizaines de rendez-vous, des auditions, un travail passionnant qui a transformé ma perception du monde », confie-t-il. Une deuxième commission d’enquête a suivi et complété le travail de la première, en 2013. À son tour, Alain s’est emparé du sujet à l’Assemblée nationale.

« Ces rapports ne devaient pas être un aboutissement mais un point de départ, complète Éric. Leur prolongement, pour les élus militants que nous sommes, c’est ce bouquin, qui s’adresse au grand public. »

« Une aventure humaine »

Alain Bocquet avait ses repères avec Delphine Watiez, qui fut sa directrice de cabinet à Saint-Amand-les-Eaux. C’est elle qui avait commencé à travailler sur Sans domicile fisc. Jusqu’à ce qu’elle change de travail… Pour lui succéder, le nom de Pierre Gaumeton, Amandinois et ancien journaliste de La Voix du Nord, est naturellement sorti du chapeau. « Il m’a dit : Je n’y connais rien en matière d’évasion fiscale. Je lui ai répondu : Nous non plus !  », se marre Alain Bocquet. Ce qui n’était pas tout à fait vrai, puisqu’il avait exploré le sujet, avec son frère, en tant que parlementaire.

[…]

La préface

Sans domicile fisc a obtenu la caution de Jean Ziegler, auteur remarqué de plusieurs ouvrages dans lesquels il dénonce les « crimes » commis au nom de la finance. Alors en pleine commission d’enquête sénatoriale, Éric Bocquet a fait sa connaissance en juin 2012 à Genève, à l’occasion d’un déjeuner au consulat de France. En marge d’un débat à Annemasse, en Haute-Savoie, un an plus tard, « je lui ai fait part de notre projet de bouquin, et je lui ai demandé s’il serait d’accord pour le préfacer. Il m’a dit : Aucun problème. Ça s’est fait aussi simplement que ça. » Lire la suite.

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