« Panama papers » : comptes offshore, trafic d’art et fausses antiquités

Jeudi 23 juin 2016

« Panama papers » : comptes offshore, trafic d’art et fausses antiquités

Le Monde | 23.06.2016 à 10h34 • Mis à jour le 23.06.2016 à 10h44 | Par Anne Michel

L’affaire des faux meubles du XVIIIe siècle, dont certaines pièces auraient été acquises par le Château de Versailles et par de riches collectionneurs privés de Russie et du Qatar, a créé la stupeur sur le très chic marché de l’art, début juin.

Les premières révélations de l’enquête menée par l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) – la « police de l’art » française – portent en germe tous les ingrédients d’un scandale : un ébéniste réputé reconverti en faussaire présumé, dont les faux remarquablement faits auraient été écoulés, sciemment ou non, par de célèbres marchands d’art et auraient trompé les meilleurs experts… Jusqu’à se retrouver classés, pour certains, « trésors nationaux ».

Mais l’enquête, lancée dès l’été 2014 par l’OCBC – qui a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Pontoise (Val-d’Oise) il y a quelques mois et à plusieurs mises en examen – est loin d’avoir livré tous ses secrets. Elle pourrait, selon nos informations, se muer en une vaste affaire de blanchiment d’argent entre la France, la Suisse et le Panama.

D’après nos investigations, menées pour partie grâce aux données des « Panama papers », l’un des personnages centraux de l’affaire, l’antiquaire parisien Bill Pallot, a organisé, à partir de Genève, un système de dissimulation de ses avoirs financiers offshore, avec compte bancaire en Suisse et société-écran au Panama. Transactions via la Suisse

Ce système lui aurait permis de soustraire au fisc d’importants bénéfices liés à la vente de meubles…

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/06/23/comptes-offshore-trafic-d-art-et-fausses-antiquites_4956433_3224.html#BO2rIzcZR97E1ree.99

Revenir en haut