Colonisation, néocolonisation, démocratisation, corruption, à l’aune de la Guinée équatoriale

Samedi 9 juin 2007 — Dernier ajout mercredi 5 septembre 2007

Guinée équatoriale

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Par Max Liniger-Goumaz

Colonisation, néocolonisation, démocratisation, corruption, à l’aune de la Guinée équatoriale

Les éditions du Temps, Genève, 2003.

L’auteur actualise sa description-dénonciation érudite et inlassable de la sordide dictature équato-guinéenne, désormais confite en pétrole. Parmi les chapitres les plus instructifs, signalons les 6 et 9 sur les pavillons de complaisance et les dernières exactions du régime.

L’État de Teodoro Obiang Nguema immatricule volontiers des navires convoyeurs de drogue ou les avions-cargos du célèbre trafiquant d’armes Victor Bout - avec le concours du consultant français Laurent de Arnès. Pour écumer le thon au-delà des quotas, 56 navires thoniers se sont immatriculés en Guinée équatoriale.

Le régime ne se prive pas de torturer et éliminer impunément. Mais il a un faible pour les « exécutions lentes », en privant les prisonniers d’eau ou de soins, ou les plaçant dans des conditions infra-humaines.

Cela ne l’empêche pas d’être choyé par les États-Unis, principaux bénéficiaires de son pétrole, et par la France, qui en a une petite part et poursuit son assistance policière - tandis que le Maroc fournit une garde prétorienne.

Intégré à la zone franc d’Afrique centrale, l’espèce de Koweït équato-guinéen contribue aussi à en améliorer les comptes.

Et Obiang Nguema se sent moins marginalisé face aux Sassou, Déby, Bongo, Biya que devant les présidents élus du Ghana ou du Nigeria.

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°114 - Mai 2003 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

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