L’affaire de la succession Wildenstein

Samedi 2 janvier 2016

L’affaire de la succession Wildenstein

AFP Publié le 02/01/2016 à 09:21 - Mis à jour le 02/01/2016 à 09:46

Rappel des dates-clés de l’affaire de fraude fiscale visant plusieurs membres de la richissime dynastie de marchands d’art Wildenstein. Paris, 2 jan 2016 (AFP) - Rappel des dates-clés de l’affaire de fraude fiscale visant plusieurs membres de la richissime dynastie de marchands d’art Wildenstein.

  • 23 octobre 2001 : mort du marchand d’art mondialement connu Daniel Wildenstein (né en 1917), père d’Alec (né en 1940) et de Guy (né en 1945), époux en secondes noces de Sylvia Roth. Ouverture de sa succession. Ses deux fils déclarent en 2002 un héritage de 40,9 millions d’euros (actif net).
  • 17 février 2008 : décès d’Alec. Ses deux enfants - Diane et Alec Junior - ainsi que sa veuve Liouba Stoupakova, épousée en secondes noces, entrent dans la succession.
  • 2005 : la justice rouvre le dossier en réintégrant Sylvia Roth à la succession. La veuve de Daniel qui avait initialement renoncé à tout héritage de son mari en échange d’une rente annuelle, s’est retournée contre ses beaux-fils. Elle leur reproche de lui avoir dissimulé une immense partie du patrimoine familial, logé dans des « trusts », des sociétés-écran dans les paradis fiscaux.
  • 22 juillet 2009 : le parquet de Paris ouvre une enquête après une plainte pour « abus de confiance » de Sylvia Roth, qui meurt l’année suivante.
  • 16 février 2011 : Liouba Stoupakova entre à son tour en guerre ouverte contre le clan, dépose une plainte contre X avec constitution de partie civile pour abus de confiance. S’estimant exclue de la succession, elle fournit une nouvelle série de pièces décisives à la justice.
  • 6 juillet 2011 : une autre affaire Wildenstein s’ouvre. Guy Wildenstein, membre actif de l’UMP aux Etats-Unis où il vit, est mis en examen cette fois pour recel d’abus de confiance. Une perquisition en début d’année dans la collection familiale avait débouché sur la saisie de plusieurs tableaux d’origine douteuse, notamment une toile estimée à 800.000 euros de la peintre impressionniste Berthe Morisot.
  • Juillet 2011 : l’administration fiscale notifie un premier redressement aux héritiers de Daniel Wildenstein. Elle réévalue le montant de la succession à plus de 600 millions d’euros, et réclame plus de 450 millions d’euros aux héritiers. Le fisc dépose également plainte pour « fraude fiscale » sur la succession de Daniel Wildenstein.
  • 20 décembre 2012 : nouvelle plainte de l’administration fiscale, cette fois concernant la succession du fils aîné Alec.
  • 24 janvier 2013 : mise en examen de Guy pour « fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale ». Au final, deux avocats, un notaire, deux établissements bancaires sont également mis en examen, ainsi que sa belle-soeur Liouba, veuve d’Alec, en conflit avec la famille Wildenstein, et son neveu Alec Junior.
  • 19 septembre 2014 : une caution de 20 millions d’euros est imposée à Guy.
  • Novembre et décembre 2014 : le fisc français adresse aux héritiers un nouveau redressement, d’un montant total de quelque 550 millions d’euros sur les successions de Daniel et Alec.
  • 4 janvier : ouverture du procès de Guy Wildenstein devant le tribunal correctionnel de Paris. Sa belle-soeur, Liouba, comparaît pour complicité de blanchiment aggravé et son neveu Alec Junior pour fraude fiscale.

Sont également jugés la Royal Bank of Canada Trust Company (Bahamas), la Northern Trust Fiduciary Services (Guernesey), pour leur participation à l’élaboration de la fraude fiscale présumée ; de même que trois conseillers de la famille (deux notaires et un avocat).

© 2016 AFP

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