Les enquêtes retentissantes du Consortium international des journalistes d’investigation

Samedi 8 novembre 2014

Washington

Les enquêtes retentissantes du Consortium international des journalistes d’investigation

Par AFP, publié le 06/11/2014 à 23:36, mis à jour à 23:36

Washington - Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), à l’origine des révélations sur un système d’évasion fiscale massive mis en place au Luxembourg, est un collectif de journalistes originaires de plus de 60 pays, auteur d’enquêtes retentissantes sur les paradis fiscaux.

Fondée en 1997 par le journaliste américain Chuck Lewis, l’ICIJ est une organisation non-gouvernementale basée à Washington qui coordonne des enquêtes trans-frontières couvrant des domaines tels que la corruption, les activités criminelles internationales et l’évasion fiscale.

Dirigée par le journaliste australien Gerard Ryle, l’équipe est assistée par des avocats et des experts, et fournit des données en temps réel à la presse dans le monde entier. Ryle avait émigré aux Etats-Unis en 2011 après avoir reçu un disque dur truffé de données secrètes.

Organisation à but non lucratif, l’ICIJ est financé par des dons émanant de fondations caritatives et du privé, indique son site.

Parmi les enquêtes les plus retentissantes menées par l’organisation figure l’« Offshore leaks », en avril 2013. Sur le modèle de Wikileaks, l’enquête avait permis de mettre au jour une sorte de « who’s who » des paradis fiscaux dans le monde. Un grand nombre de personnalités avaient été éclaboussées par ces révélations.

Gerard Ryle avait fait appel à un réseau de grands journaux à travers le monde (Le Monde, le Guardian, la BBC, le Washington Post, la Süddeutsche Zeitung…) et à une centaine de journalistes pour l’aider à recouper les informations contenues dans quelque 2,5 millions de fichiers de son disque dur. Il s’agit « sans doute de la plus grande collaboration journalistique internationale de l’histoire », dira l’ONG.

L’ICIJ a ensuite ouvert au public une base de données de quelque 100.000 noms de sociétés par le biais d’une application interactive permettant de trouver les liens entre une filiale offshore d’une grande banque ou entreprise et des « bénéficiaires » ou propriétaires.

En janvier 2014, le collectif réussit un nouveau coup d’éclat en dévoilant les placements de dignitaires chinois, dont des proches de l’actuel chef de l’Etat, Xi Jiping dans les paradis fiscaux. Publiées simultanément en une du Monde, du Guardian ou d’El Pais, ces révélations étaient le fruit de six mois d’enquête coordonnée dans le plus grand secret.

Par AFP

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