Semaine à haut risque pour Raoul Weil en Floride

Mercredi 22 octobre 2014

justice mercredi 22 octobre 2014

Semaine à haut risque pour Raoul Weil en Floride

Par Stéphane Bussard Fort Lauderdale

Un témoin clé du procès de l’ex-numéro 3 d’UBS, Martin Liechti, devrait déposer en tant que témoin de l’accusation

Semaine à haut risque pour Raoul Weil. L’ex-numéro 3 d’UBS, accusé d’avoir aidé quelque 17 000 clients américains à frauder l’Internal Revenue Service (IRS) pour une somme estimée à 20 milliards de dollars, devrait voir comparaître cette semaine l’un des témoins clés du procès devant une cour fédérale de Floride, à Fort Lauderdale : Martin Liechti, qui fut un subordonné direct de Raoul Weil. Ce dernier, ex-responsable de la gestion de fortune d’UBS pour l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, sollicité par l’accusation, doit déposer cette semaine. Arrêté par les autorités américaines et détenu pendant quatre mois en 2008, il a décidé de coopérer avec le Département de la justice, évitant ainsi des poursuites pénales.

Avant la déposition de Martin Liechti, le juge James Cohn a appelé à la barre deux témoins de l’accusation : deux clients d’UBS qui ont participé à un programme de dénonciation volontaire auprès de l’IRS, dont Juergen Homann. Ce grand industriel allemand de 72 ans a plaidé coupable en septembre 2009. Il a rappelé qu’il avait caché près de 6 millions de dollars au fisc américain détenus sur un compte d’UBS. « Avez-vous utilisé le secret bancaire suisse pour cacher de l’argent à l’IRS ? » a demandé Jason Poole, l’avocat de l’accusation. « C’est correct », a-t-il répondu. Juergen Homann a tout d’abord utilisé une fondation au Liechtenstein pour cacher le nom du détenteur réel du compte, puis, à partir du mois d’août 2002, il a recouru à une société écran, Elm Finance. Cette dernière, installée à Hongkong, a été établie avec l’aide de l’avocat suisse Matthias Rickenbach, lui-même inculpé aux Etats-Unis depuis août 2009. Elle a permis à Juergen Homann de cacher son identité en tant que titulaire du compte UBS et de ne pas le déclarer au fisc américain. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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