Bienveillance…

Jeudi 1er octobre 1998 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

Bienveillance…

Heureusement pour le procureur Bernard Bertossa qu’il exerce à Genève, et non à Yaoundé ou Libreville !

Lors d’une récente émission de la Marche du siècle, sur France 3, il a laissé entendre que les comptes en Suisse du président gabonais Omar Bongo pouvaient avoir servi à blanchir des fonds importants. Pendant ce temps, la justice genevoise projetait de mettre le nez dans le compte Davenport, par où ont transité des centaines de millions de francs - que Bongo a gagnés bien sûr à la sueur de son front.

Lors d’une audience agitée le 26 août, Me Jacques Vergès, avocat des travailleurs en général et des présidents africains en particulier, s’est élevé contre les propos du procureur genevois : « Il s’agit d’une offense à chef d’État que mon client, dans sa bienveillance, n’a pas voulu cette fois-ci poursuivre » (Le Canard enchaîné, 02/09/1998).

Le problème, c’est quand se confondent chef d’État et chef des tas, valises diplomatiques et valises à billets, délit d’opinion et lèse-majesté…

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°63 - Octobre 1998 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

Publié avec l’aimable autorisation de l’Association Survie.

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